[Dossier Alex Kidd] Alex Kidd in Miracle World

Alex Kidd in Miracle World fut le premier jeu d’une petite lignée dont Alex Kidd est le héros. Né sur la Master System lors de son lancement, il est aussi l’un des rares jeu (ils ne sont que 2 en fait) à avoir été intégré dans la console. Ni Sonic ni Mario ne pourront jamais se vanter d’un tel privilège !

ALEXKIDDMW_01

♥ Alex Kidd in Miracle World : de quoi ça s’agit ?

Alex Kidd in Miracle World (que nous nommerons AKiMW pour plus de praticité) est donc un jeu 2D (vu l’époque, ça vous étonne ?) qui se compose de 16 niveaux.

En 1986, le contexte d’un jeu était relativement superflu, aussi, on ne sait que peu de chose ici, malgré un effort notable de vouloir « habiller » le jeu. Nous savons donc que le Royaume d’Alex Kidd, Radaxian, est en proie au joug d’un vilain méchant [vilain surtout au sens « moche »…] qui, non content d’avoir kidnappé le frère d’Alex, a décidé de faire main basse sur le Royaume tout entier en y foutant le bordel. N’écoutant que son courage, Alex Kidd part à moto (le Lorenzo Lamas du jeu vidéo, sans les cheveux long ni l’indien) afin de libérer son frère, et sauver Radaxian du méchant Janken le Grand.

Un synopsis donc pas très folichon, mais qui a le mérite d’être là, et à cette époque, sans vouloir insinuer que les développeurs de jeux vidéo nous croyaient neuneus, peu de jeu avait une histoire relativement développée (on est loin des scénarios dignes de films d’un Metal Gear Solid, croyez-moi !)

Onigiri

Entre chaque niveau, une petite pause car « l’aventure, ça creuse »

♥ Alex Kidd in Miracle World :  qu’est-ce qu’il a de particulier ?

J’ai presque envie de dire : rien ! Mais pourtant si, il a des choses particulières. Tout d’abord, Alex Kidd peut utiliser des objets spéciaux, lui attribuant différents bonus ou capacités :
♥ une bague lui permettant d’envoyer des vagues de coup de poing ;
♥ des « bonus » A ou B lui permettant de balancer des mini clones ou devenir invisible ;
♥ une cane lui permettant de voler pendant quelque instant.

Il avait aussi la possibilité d’utiliser différents engins (quand Mario lui continuait de crapahuter à pied…) :
♥ la fameuse moto ;
♥ un hélico (qui donnait des crises de nerf) ;
♥ un jet ski.

Pour l’époque, ce petit panel était assez suffisant pour marquer la différence. Ajouter à cela des niveaux relativement variés pour l’époque, et une difficulté accrue au fur et à mesure (on peut dire que c’est dosé de manière progressive, même si la fin du jeu tend quasiment vers le sadisme … un jeu pour Mr Grey…?).

Mais ZE petit plus qui fait de ce jeu quelque chose d’assez improbable, est la rencontre avec les boss. Car oui, il y a des boss à la fin de certain niveau. Ils sont de l’ordre de 3 + le boss de fin. La particularité de ces combats réside dans le fait que vous vous battez à coup de …. CHIFOUMI (ou JANKEN au Japon) ! En gros, les 3 boss sont en fait des bonhommes avec de grosse tête en forme de Poing, Main ouverte (la feuille), ou Ciseaux. Et vous faites un CHIFOUMI en 2 manches gagnantes sur une musique endiablée [à noter que vos bonhommes se déhanchent sur le rythme de la musique…. Grandiose], le résultat impliquant la victoire nette de l’un des deux, la transformation soit en statue de pierre si Alex Kidd perd, soit en hamburger/onigiri si le boss est vaincu (toujours en train de bouffer ce Alex).
On rencontre donc une 1ère fois les 3 boss de cette même manière, puis une seconde fois où, si ces derniers échouent, alors ils vous balancent une attaque propre à leur tête, et vous devrez frapper ces derniers pour les éliminer [c’est assez ridicule à lire, mais je vous assure que c’est exactement ça]. Le boss de fin suit les mêmes règles de combat… Original j’vous disais !

Aussi humble soit-il, Alex Kidd avait donc une vraie richesse de jeu à offrir !

Chifoumi

Chi – fou – mi [Boss d’anthologie… ou pas…] !!!

♥ Alex Kidd in Miracle World :  pourquoi on en parle ?

Pourquoi rédiger un texte sur un tel jeu, aussi vieux et rétro, qu’oublié et dont tout le monde (ou du moins ceux parlant JV rétro) a déjà parlé ?

Et bien parce que pour moi, ce jeu fait parti de ceux qui justifient le pourquoi du comment je suis tombée dans la marmite à jeux vidéo étant petite. L’une de mes Madeleines de Proust. Je m’explique.

Enfant, j’ai toujours eu un intérêt pour le jeu vidéo, et en allant chez mes cousins, je pouvais jouer sur leur Amstrad à des jeux plus incroyables les uns que les autres (Lotus, Kung Fu ou encore Rick Dangerous…. On en reparle de celui là, promis !). J’avais bien chez moi une Atari 2600, avec des jeux que j’ai usé (et les manettes avec hum) malgré mon jeune âge (environ 7 ans) mais rien qui ne me fasse rêver.

Puis vint Noel. Et ce gros paquet à déballer. Les étoiles dans les yeux, les larmes de joies, une Master System avec AKiMW intégré et Double Dragon. J’étais heureuse. Vraiment. Je me souviens encore de ce moment, pourtant j’ai la mémoire de Doris, mais ça, jamais je ne l’ai oublié. Peut être aussi parce que c’est un souvenir d’une époque où Papa & Maman voulait encore dire quelque chose, ou tout simplement parce que certain souvenirs, qui vous marquent, restent à jamais gravé dans votre cœur, votre rétine. Qu’importe l’explication, le fait est qu’à cet instant, tout était scellé : les jeux vidéos feraient partie intégrante de ma vie.

J’ai joué à AKiMW, des heures durant. MAIS. Ce n’est pas moi la première à l’avoir terminé dans ma famille. Il s’agit de ma mère et ma tante – parce qu’à cette époque, elles jouaient aux jeux vidéos, à MES jeux même ! Je me souviens encore qu’elles jouaient jusque tard la nuit, quand moi je dormais dans mon lit mezzanine. Elles écrivaient tout les textes du jeu et les traduisaient avec un Harrap’s (parce que le jeu est en anglais et que ma mère et ma tante sont tous sauf bilingues). Faut dire qu’elles avaient la foi lol

J’ai tout de même terminé ce jeu par mes propres moyens, et d’ailleurs plus d’une fois par la suite (et encore une fois pour ce petit article), et je prends toujours autant de plaisir à y jouer. Les couleurs restent agréables à l’œil, la jouabilité, malgré une inertie particulière (mais on est loin d’un Mario Bros. ou un Psycho Fox) ne demande qu’un léger temps d’adaptation. C’est ce genre de jeu que l’on peut mettre entre toutes les mains, des plus jeunes comme les plus aguerries, que j’ai hâte de mettre entre les mains de mon Mini-geek, encore un poil trop jeune pour s’y essayer.

A la une

J’ai hâte de parler à mon Mini-geek de sa mère, plus jeune, qui découvrait les jeux vidéo via ce petit bonhomme aux grandes oreilles. Hâte de lui raconter comment sa mamie y jouait avec ferveur et plaisir. Hâte qu’à son tour, il s’y frotte, et s’y pique (et fort, car les piques sont dans ce jeu une vraie bête noire !). Hâte qu’il se crée de nouveaux souvenirs, avec moi, avec l’Amoureux, avec l’Ado, sur ce genre de jeux rétros, que certains oublient, mais que nous à la maison, n’oublions pas, et mettons à l’honneur.

C’est une douce nostalgie, presque comme un héritage vidéo ludique, que je transmet à  mon Mini-moi, et je vous invite, si vous le pouvez, à ressortir votre Master System pour faire revivre cette Mascotte disparue !

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