Madagascar, mon île de coeur

Vous ne le savez sûrement pas, mais mes origines sont aussi diverses qu’exotiques.

Mon Papa est né sur une île qui se situe au milieu de l’océan Indien, à la pointe de l’Afrique du sud : Madagascar.

Madagascar, l’un des pays le plus pauvre du monde. Mais aussi, et surtout, une terre riche de nombreux paysages à vous couper le souffle, tous plus contrastés les uns que les autres. Riche d’une culture qui hélas n’est pas vraiment la mienne. Riche de belles richesses dans son sol, mais inexploitées, la faute à un climat politique bien trop instable et où les prises de pouvoir font encore et toujours l’objet d’actes irresponsables et dévalorisants pour un pays qui a pourtant tant à offrir.

Mais si je vous parle de cette île, c’est avant tout pour vous parler, et surtout vous montrer (car au delà des mots, c’est de paysage qu’il est question) de sa beauté, mais aussi, d’une manière bien plus personnelle, ce qui fait que j’aime ce pays qui héberge mes racines et que j’espère revoir très bientôt.

Alors oui, autant le dire tout de suite, c’est un article très personnel (et peut être un peu niais), je m’étais d’ailleurs jurée que je ne raconterai jamais ma vie ici, mais, au final, j’ai envie d’écrire pourquoi j’aime cet endroit, pourquoi il fait parti de moi, et puis, avec ces quelques photos et ces petites histoires, peut être que certain(e)s qui viendront me lire par le plus grand des hasards, auront la curiosité d’en savoir plus sur Madagascar, et même l’envie de découvrir ce pays, au travers d’ouvrage, documentaire, voir même d’un voyage (ce que je souhaite à tout le monde !).

♥♥♥♥♥♥

Pour se rendre compte de la grande diversité de cette île, il faut garder à l’esprit qu’elle est tout d’abord légèrement plus grande que la France [Car qui dit « île » ne dit pas forcément « petit »]. En revanche, qui dit île, dit mer tout autour et donc plage. Madagascar offre de magnifiques plages de sable fin, tout comme des plages de galets. Mais lorsque vous retournez dans les terres, vous vous trouvez alors confronté à d’autre paysages totalement différent.

Je ne suis allée à Madagascar que 2 fois dans ma vie : la 1ère fois petite, avec mon père et ma mère, pour découvrir ce pays, y être baptisée, rencontrer ma grande famille ; la seconde fois, pour présenter mon fils à son grand-père, et revoir ceux que j’aime mais vivants à des milliers de kilomètres de moi.

Entre ces deux voyages, pas loin d’une vingtaine d’années se sont écoulées. Mais je garde des souvenirs ancrées dans ma mémoire….

De mon premier séjour, je me souviens :

Du lac Tritriva, connu pour avoir la forme de l’île vu de haut, qui recèle bien des légendes à son sujet. En y allant avec ma mère, un guide nous a indiqué que jadis, un couple d’amoureux maudit avait fini par s’y noyer à défaut de pouvoir s’aimer librement (les Roméo & Juliette de Mada). Suite à cela, toujours selon la légende, deux arbres se mirent à pousser au fond de l’eau, dont les branches s’emmêlèrent en remontant  à la surface de l’eau. Plusieurs variantes apparaissent, disant que si l’on coupe une branche, elle se met à saigner, ou encore que s’il on se baigne dans cette eau, les branches vous attrapent et vous hissent vers le fond, vous condamnant à la noyade (c’est véridique, c’est arrivé à un touriste asiatique dit-on lol). Du coup, je me souviens de ma mère me taquinant en commençant à y tremper ses pieds, et moi lui hurlant de ne pas aller plus loin au risque de mourir. Avec le recul, je trouve que j’ai été bien ridicule (et ma mère méchante voir sadique lol) ;
Des éclairs au chocolat de mon papi, qui adorait la pâtisserie (et ça, indéniablement, je le tiens de lui) et m’en avait fait des tonnes à ma venue, des touts petits, tout mignons, juste pour moi. Depuis, je voues une adoration à cette pâtisserie ;
De la cérémonie des morts, dites « Famadihana« , où à une période donnée, les corps des défunts sont exhumés des caveaux, les linceuls changés, et où les membres de la famille se réunissent pour danser autour des corps et célébrer le tout autour d’une tablée bien garnie. Je ne garde de cet événement que le côté festif et intrigant, avec la découverte du caveau familiale, les corps dans les tissus blancs traditionnels (lamba), les gens qui chantent et dansent, étrangement, rien de morbide ni traumatisant malgré le propos de cette cérémonie et ce que j’en ai vu du haut de mes 8 ans ;
De la première de Fort Boyard à la télévision (et très précisément le 7 juillet 1990, on ne pouvait choisir meilleure date pour débuter !), que je regardai de chez ma grand-mère et dont, mes cousins et moi, nous reproduisions les épreuves dans l’une de ses chambres en renversant les matelas !;
De la balançoire dans le jardin de ma grand-mère, où mon père me poussait, toujours plus haut..;
D’un séjour à l’hôtel, où ma mère, ayant une peur bleue des insectes, avait aspergé de l’insecticide dans notre chambre, faisant ainsi fuir une nuée de cafards plus gros que mon pouce… c’était terrorisant et drôle à la fois ;
Des pousses-pousses, et d’un petit tour dans l’un deux, moyen de locomotion bon marché très populaire en ville surtout, et dont on m’avait offert un modèle en bois fait main ;

De mon second séjour, je retiens : 

L’émotion de mon papa, lorsqu’il a vu son petit-fils pour la toute première fois 
L’émotion que j’ai eu, moi, de le revoir après tant d’années… et la joie de retrouver à nouveau (ou rencontrer !!) ma famille, trop longtemps éloignée ;
Ces quelques jours sur l’île Sainte Marie, un vrai coin de Paradis encore préservé des hommes, où le temps s’arrête, où la technologie s’efface ;
Notre nuit dans un cottage avec vue sur plage, où nous étions les seuls à loger, un accueil au petit soin, le silence et le calme ;
La visite à nouveau du lac Tritriva, et toujours cette émotion et cette douce nostalgie..;
Voir mon papa, pousser mon fils, sur cette même balançoire, à en avoir les larmes aux yeux..;
Faire une balade en pirogue, puis déguster le soir des produits fraîchement péchés sur la plage et apportés au bungalow ;
Le mariage religieux de mon papa et ma belle-maman, les voir heureux tout les deux et avoir la chance d’y assister, et retrouver ainsi l’esprit de fête Malgache qui m’a longtemps bercée dans ma jeunesse (et ils savent faire la fête…. c’est de là que vient mon côté « bonne vivante » !) ;
La baignade dans la piscine d’eau de source (chaude !) naturelle de Ranomafana, au milieu de la végétation luxuriante ;

Il y a beaucoup de souvenirs très personnels, d’autre plus « touristique », d’autre encore que je garde pour moi, car ils ne se partagent pas, ou appartiennent à un passé aujourd’hui révolu.
Mais je retiens surtout énormément de plaisir, de joie, de bonheur, plus que mon petit cœur ne peut en contenir (alors ça déborde forcément !), en avoir prit plein les yeux, avoir été traitée en vraie princesse par ma famille, avoir ris, beaucoup, avoir pleuré aussi, et n’ai qu’une seule envie, y retourner à nouveau pour que mon fils renoue encore avec ses origines, ses racines, mais aussi pour partager cela avec celui qui partage ma vie aujourd’hui, pour qu’il sache un peu plus d’où je viens, qui je suis, avec qui j’ai grandi, qu’il rencontre son beau-père et qu’il soit présent pour rire, et s’émerveiller avec moi de ce si beau pays.

Voici un « petit » aperçu de cette île merveilleuse… Nostalgie, quand tu me tiens…

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