Aujourd’hui j’ai envie de partager avec toi une tranche de vie de maman, pour te parler d’un moment étape de nos loulous, et franchement relou de la vie de ta chère progéniture : le très fameux Terrible Two.
Alors je dis « fameux » parce que j’ai réalisé que c’était une situation connue, répandue, un cap à passer que plein de parents subissent [oui oui, subissent] alors que moi, avant ma fille, je ne savais même pas qu’il existait une étape à l’âge de 18 mois jusque 3 ans en moyenne. Il faut dire, mon mini-geek n’est jamais passé par cette phase, raison pour laquelle je suis passé à côté. Mais ça, c’était avant…
Avant d’aller plus loin, je tiens à te préciser que cet article n’a absolument pas vocation à te dire précisément ce qu’est le Terrible Two, mais qu’il s’agit là d’un avis personnel, de maman, avec un ton léger voir humoristique par moment, mais aussi un partage de mon quotidien et des choses que je mets en place, et si ça peut t’aider, alors tant mieux !
Loin de moi l’idée de te dire ce qu’il faut faire ou non, l’éducation d’un enfant est quelque chose de très personnel et qui se fait avec ses tripes et ses valeurs. Ici, je ne te parlerai pas d’éducation positive, parce que, selon moi, c’est plus un terme de la webosphère qui génère du stress, de l’angoisse, la peur du jugement et de mal faire, et énormément de doute chez des parents qui ont a coeur de bien faire.
A mon sens, il n’y pas de bonne façon de faire, car quand on est parent on s’improvise, avec pour seule ambition trouver le bon équilibre pour son enfant. On fait du mieux qu’on peut, avec ce qu’on a, on est pas parfait, mais on le fait avec amour, et surtout : nos Gremlins n’ont pas l’choix que de nous garder comme parents, alors faut faire avec, voilà, c’est dit !
Le Terrible Two, c'est quoi ?!
Je ne vais pas te faire de la redite sur ce que tu peux trouver en tapant Terrible Two sur Google, des tas de sites ou blog en parlent en long et en large (voir en travers), mais pour te la faire courte, il s’agit d’une période d’opposition de ta tête blonde. Elle, jusque là mignonne, parfois passive et assertive, a décidé de faire de ta vie un enfer de te faire comprendre qu’elle a elle aussi un avis sur tout, des envies, et aussi des contrariétés. Et, quoi de mieux pour te faire passer le message que par des NON incessants (genre je m’oppose à TOUT parfois par esprit de contradiction) et des cris, larmes, et colères ? Non parce que t’envoyer un fax pour te dire tout ça, visiblement, ça n’a pas été l’idée retenue.
C’est ça, le Terrible Two : ton enfant n’arrive plus à canaliser ses émotions, et ça déborde, et c’est le bordel dans sa tête, son corps, son p’tit coeur, et par extension, dans sa chambre, ton salon, toute ta maison et tes nuits. Hé ouais.
Alors on fait quoi Docteur ?!
Je serai bien tenter de dire : RIEN. Rien, tu patientes, tu te ronges les ongles, puis les doigts et enfin les mains, et enfin, toi et tes moignons, vous vous mettez en Position Latérale de Sécurité, et vous pleurez. Et puis un jour, ton Gremlins a 3 ans, il commence à comprendre qu’on peut pas s’opposer à tout, et ça va mieux, tu reprends une vie normale et tu te fais greffer de nouvelles mains.
BRAVO TU AS SURVÉCU !
Plus sérieusement, je n’ai bien entendu aucune vraie solution à te donner (Google peut être, et encore, j’en doute), en revanche je peux partager avec toi comment se manifeste cette période chez moi, comment je l’interprète, ce que j’applique avec un succès parfois très relatif, mais qui parfois fonctionne (et parfois pas du tout…) et me laisse penser que c’est peut être pas si Terrible que ça !
Ma Terrible Two à moi
Ma Bidouille a aujourd’hui 2 ans et demi, et tu t’en doutes puisque c’est l’objet de cet article : on est en plein dedans.
Là où mon fils était adorable, ma fille est un vrai petit tyran en culotte-courte. Depuis quelques semaines, mois, elle a décidé de « discuter » tout ce qu’on lui dit ou demande de faire, et surtout, de manifester très clairement sa désapprobation. Cela a d’abord commencé avec des mimiques rigolotes, en faisant la moue quand on lui demandait de ranger ses jouets par exemple, avec la posture du orang-outan. C’était rigolo. Au début. Puis, petit à petit, cette posture amusante a laissé place à des petites crises de colère, de pleurs, ou encore des « NON J’AI DIT » très prononcé.
"J'ai dit" ou comment te faire comprendre que tu m'agaces
Ma fille ne se contente plus de dire « NON« , elle ajoute à chaque fois ce « J’AI DIT » pour accentuer le fait que « non seulement je te dis non, mais en plus je répète, ça m’agace, ça me soûle, tu écoute pas ou quoi ?!« . Il faut tout de même imaginer le ton qu’elle y met, qui rend la chose très claire, avec cette gestuelle et ce regard noir d’agacement qui en dit long.
En gros : on l’emmerde.
Si elle baragouine quelque chose et que je n’ai pas compris ce qu’elle a dit, je lui demande de répéter, et là elle répète en précisant à la fin ce fameux « j’ai dit ! » voir « j’ai dit maman !« .
Exemple : les oiseaux chantent, donc elle me dit que les oiseaux chantent dehors, mais je ne comprends pas. Alors elle répète « les zozios y chantent j’ai dit maman !! ». Désolée si je comprends pas ton français ultra approximatif de vache espagnole ma fille.
Je pense donc je suis, donc j'existe, donc j'exige
Maintenant que ma petite demoiselle a conscience qu’elle est un être à part entière, elle sait ce qu’elle veut et ne veut pas, ce qu’elle aime et ce qu’elle n’aime pas.
Cela donne donc bien sûr de vrai dilemme pour le repas, car maintenant elle sait que « c’est pas bon ça » ou encore que « c’est bon les pitis pois maman« . Alors, quand le moment du dîner sonne, elle VEUT manger ceci ou cela. D’ailleurs, elle VEUT manger donc elle vient me chercher, me montre l’heure (sans savoir l’heure qu’il est là mais son ventre lui semble savoir) et me prend la main, et me dirige vers la cuisine. « Allez maman fais à manger« .
Je te passe les « Je veux ça moi » ou encore le fait que TOUT lui appartienne (oui, tout, les objets de maison jusqu’aux aliments dans les rayons du supermarché). On a l’éternel « c’est A moi ça !! » avec l’arrachage des mains (surtout avec son frère en fait), et parfois, parfois, les gestes pas jolis jolis à son égard (c’est une victime, c’est le moment d’appeler « SOS frère en détresse »).
Ma demoiselle à moi veut maintenant avoir le choix, toujours. Le choix de ses vêtements, du doudou qui dormira avec elle, ira chez tata nounou, le choix de manger ceci ou cela, le choix d’écouter telle ou telle musique. Et si on n’écoute pas son avis, alors entre une phase de conflit.
A la maison, je mets très très souvent de la musique, je suis une vraie mélomane, et je chante tout le temps. Donc, il est normal que j’habitue mes enfants à vivre en musique. Quand je rentre avec ma fille de chez la nounou, je mets de la musique, et je lui demande son avis. Parfois elle sait ce qu’elle veut et parfois pas, et puis parfois je mets ce qu’elle veut, et des fois non (parce que écouter Babar de Chantal Goya ou encore Kékémon (=Pokemon) H24, ça me lasse à un moment).
Quand je ne mets pas ce qu’elle veut, elle se fâche à grand coup de « non maman veut pas la mizik !!!« . Et elle râle, rouspète, fait la moue. Parfois, si elle est fatiguée, elle va jusqu’à crier ou pleurer. Et comme j’ai pour habitude de ne pas céder à ce genre de caprice, elle fini par faire avec, ou aller dans sa chambre en faisant le fameux orang-outan.
De la même manière qu’elle sait demander ce qu’elle veut, elle exige qu’on s’occupe d’elle tout le temps. Nous n’avons plus le droit de parler « entre nous » (= comprendre pas à elle). Je n’ai pas le droit de discuter avec mon Mini-geek, car je dois être dévouée à mon Petit Putois (oui tu vas vite réaliser tout les jolis surnom que je peux lui donner). Et si elle veut parler à son frère qui est occupé, elle va répéter jusqu’à ce que mort s’en suive son prénom, de plus en plus fort, pour qu’il daigne enfin arrêter ce qu’il fait (genre ses devoirs) et l’écoute, comme si on l’avait pas entendu (c’est à peine imaginable ça, tellement sa voix porte, je l’appelle aussi ma Mini Castafiore !).
Elle a droit à l’écoute, et elle l’a compris. Donc elle EXIGE qu’on l’écoute. Où que l’on soit, et quoi que l’on fasse (faut qu’on crache, faut qu’on paie, pas possible qu’on en réchappe).
Mettre les bornes des limites
Alors bien sûr, nous adaptons notre façon d’interagir avec elle depuis qu’elle se comporte en petit tyran.
J’ai toujours prôné le dialogue avec mes enfants, mais j’ai aussi découvert le retour de bâton de cette méthode, bien des années plus tard. En effet, j’ai toujours parlé avec mon Mini-geek, car c’est la clé de bien des choses selon moi. Mais, à trop lui donner la parole, l’écouter et lui faire comprendre qu’il a un avis qui compte, aujourd’hui du haut de ses 10 ans il discute ABSOLUMENT TOUT, il parle BEAUCOUP TROP (et à n’importe qui !!!! Coucou l’inconnu dans la rue) même quand c’est non-négociable. C’est simple, tout sujet même le plus mineur amène à débat, et pire encore, il veut également avoir son mot à dire [et le dernier mot] sur des discutions d’adulte (comme la politique, ou nos conversations sur des sujets comme achats immobilier, de voiture ou autre). C’est le travers de cette éducation, mais au moins, il a pleine conscience qu’il a le droit de s’exprimer (peut être trop ahem).
Pour ma fille, c’est pareil, je prône le dialogue mais je me montre plus ferme également, et moins souple, histoire de ne pas répéter les mêmes erreurs (même si on est d’accord, c’est pas si grave, c’est juste ultra chiant).
J’essaie de l’écouter, de l’apaiser quand elle fait une petite crise de colère ou de tyrannie. Et là encore, je passe par le dialogue de manière apaisante dans un premier temps. Lorsqu’elle fait sa tête de mule et n’écoute plus, je me mets à sa hauteur et lui demande de m’écouter calmement. Si j’arrive à capter son attention, je lui explique posément la situation, en prenant en compte ce qu’elle peut ressentir.
Par exemple, quand elle veut s’accaparer son frère, et que son frère est occupé ou n’a pas envie, je lui explique qu’il n’est pas disponible pour le moment, mais que quand il le sera, il viendra la voir. Que en attendant, il faut qu’elle s’occupe différemment et je lui propose des idées, des jeux, je détourne son attention ailleurs. En désamorçant le conflit, je l’empêche de rentrer dans une phase de chagrin et de frustration qu’elle ne contrôlera pas et qui débordera de partout.
Egalement, de la même manière, quand elle doit faire quelque chose et qu’elle s’y oppose, comme ranger, je lui explique posément que si elle ne range pas, elle n’aura pas la place pour danser, ou jouer à autre chose. Je lui propose de l’aider et en discutant, nous rangeons. Et à la fin, je la laisse apprécier le fait qu’elle a ranger et prendre pleine conscience de la fierté ressentie du travail bien mené.
Mais parfois, parler ne suffit pas, parfois je hausse le ton très fort, voir même je peux mettre des petites fessées, et je la mets également au coin quand elle dépasse les bornes des limites.
Elle doit rester là pour se calmer, parfois ça ne lui fait ni chaud ni froid et je comprends qu’elle a gagné sur ce coup là et qu’aucune leçon ne sera retenue. Tant pis. D’autres fois, ça déborde et elle entre en crise de larmes incontrôlée.
Elle n’arrive plus à exprimer quoi que ce soit, elle est juste dans cette spirale de chagrin, de frustration, de colère et incompréhension, elle ne peux plus mettre de mot sur cette petite souffrance, car s’en est une.
Alors, je vais la voir, et je lui demande de se calmer, et de respirer, et je respire avec elle doucement. Cela met parfois du temps, mais fonctionne toujours. Ensuite, quand les larmes cessent, et le souffle s’apaise, je parle de ce qui s’est passé, et pourquoi je me suis fâchée, et qu’elle est triste. Je mets des mots, je verbalise, je calme, et on reprend. Et parfois ça repart, et parfois ça repart pas (comme avec un Mars).
L'importance des émotions...
Tu l’auras compris, ce qui pose problème c’est la gestion des émotions. Une émotion, qu’est ce que c’est finalement ? Nous, adulte, qui avons déjà tant de mal à parfois nous comprendre nous-même, comment imaginer que ces si petits êtres puissent comprendre et maîtriser leur émotions, ou même les verbaliser ? C’est un exercice difficile, mais pas insurmontable. En revanche, nos enfants ont besoin d’être accompagnés pour comprendre, et accepter les émotions pour ce qu’elles sont. Les comprendre, les verbaliser, et les accepter, c’est comprendre que l’on a ses bons comme ses mauvais moments, que c’est normal, qu’on a le droit de rire à gorge déployée comme de pleurer parce que l’on est triste ou frustré, mais qu’il faut aussi réussir à reprendre derrière, à accepter l’émotion, la laisse s’exprimer, puis s’apaiser et faire autre chose.
C’est sûrement là le plus complexe.
Ma fille s’est vu offrir à ses 2 ans des jeux sur les émotions, et aujourd’hui elle aime beaucoup associer des petites situations du quotidien avec des émotions, et nous prenons le temps de dire ce qu’il se passe pour bien comprendre pourquoi le petit garçon pleure, rit, est content, ou a peur.
De cette manière, elle illustre les choses, elle mime l’émotion, et elle apprend à l’apprivoiser.
Quand elle se met en colère, je verbalise pour elle, parce qu’elle est encore trop petite pour le faire, et je l’accompagne et lui apprend à calmer sa colère, à sécher ses pleures, parce que ce n’est pas grave, c’est normal de « ressentir » tout cela.
...et laisser le temps faire son affaire
Il est important de répéter les choses, que les situations se reproduisent. C’est un travail sur la durée, mais qui finira par germer en elle. Cela demande du temps et beaucoup de patience, et quand on est parent, on a pas toujours reçu le package à la maternité avec du courage et de la patience en flacon !
Mais, c’est très satisfaisant pour soi, et pour son enfant, que de réussir à désamorcer une situation pénible là où il y a encore des semaines, c’était tout simplement impossible.
C’est également un grand pas en avant comme votre enfant arrive de lui même à dire ce qu’il ressent. Cela veut dire qu’il a compris qu’il y a quelque chose en lui qui se passe, qu’il ne maîtrise pas, mais qui est là. Il verbalise, extériorise, et c’est important à notre tour de l’écouter, et l’accompagner dans la compréhension de ce sentiment. Quand ma fille m’appelle car elle me dit qu’elle a peur dans sa chambre, elle est capable de nommer cette émotion, et d’expliquer ce qui provoque cela (le vent dans les volets par exemple). Alors à moi de lui expliquer de quoi il s’agit, et de la rassurer. Depuis, le vent ne fait plus peur, quand elle l’entend, elle sait, elle verbalise « maman a pas peur moi, c’est le vent« . Et elle peut s’endormir même si le vent souffle très fort. C’est peut être anodin mais c’est une petite victoire du quotidien pour elle, et pour nous. Pareil pour une pub où il y avait un extra terrestre, avant elle avait peur de ce bonhomme, maintenant elle le voit, elle nous dit que ça ne fait plus peur, que c’est rigolo. Bon, pour le côté rigolo, on repassera, mais en tout cas elle n’est pas apeuré devant cet extra terrestre bilingue ;)
Des petits victoires du quotidien mais avant tout, aucune pression
Apprendre à faire grandir nos enfants, et grandir avec eux, c’est mener des petites batailles du quotidien, mais jamais sans aucune pression. Dire qu’il ne faut pas se calquer sur ce que les autres peuvent bien dire et arrêter de lire et prendre pour argent comptant ce que l’on peut trouver sur internet.
C’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité vu mon article, mais pourtant, il faut aussi -surtout- apprendre, nous parents, à prendre du recul sur tout ce qui se fait et se dit en matière d’éducation.
Oui, le Terrible Two existe sûrement, cela fait partie des apprentissages de nos enfants, vers la sociabilisation notamment, mais non, il n’y a pas de bonne ou mauvaise façon de faire, et personne, je dis bien PERSONNE, ne peux mieux savoir que toi, maman/papa, ce qui est le mieux pour ton p’tit putois et toi. Personne. Ce n’est pas Jacqueline-du-83 sur Doct*ssimo qui peut te juger sur ce que tu fais, ou ne fais pas, ni te dire ce qu’il faut faire si ton enfant crie qu’il veut des pâtes à 2h du matin. Tu peux trouver des conseils, mais cela restera toujours des conseils. Ton enfant est unique, il ne répond pas à un standard, et si tu n’es pas convaincu par un conseil, si tu pense que cela va à l’encontre de tes principes, alors ne l’applique pas. Et on s’en cogne du qu’en dira-t-on. Personne n’a le droit de te dire que ce n’est pas bien, mais surtout, ne te laisse jamais convaincre que tu fais mal. Tu fais avec amour. Tu fais pour ta tête blonde. Tu fais au mieux. Et tu fais bien.
Bon courage à toi pour cette phase assez ingrate, mais pas éternelle, et souviens-toi que si parfois ton enfant te mets à bout, il y a bien UNE solution qui jusque là, me concernant, a fait ses preuves : une fois couché (et endormi cela va de soi), un bon Spritz et ça repart !
3 commentaires sur “[Vie de Maman] Le Terrible Two”
Merci pour cet article qui fait du bien ! Tout y est : l’humour et le ton vrai. C’est agréable de lire des expériences de parents qui ne cherchent pas à te faire culpabiliser sous couvert de prôner une éducation bienveillante. Bravo pour ce bel article qui m’a donné le sourire !
Merci pour ton commentaire Lisa <3
C'est exactement ce que j'ai voulu véhiculer dans mon article : un ton léger sans jugement ni critique, mais juste pour dire qu'on est tous dans le même bateau à ramer avec nos marmots ;) j'en ai parfois tellement marre de toutes ces personnes qui, malgré leur air bienveillant, sont finalement très moralisateurs et critiques vis à vis des autres ("si vous ne faites pas comme moi, c'est que vous faites forcément mal").
Puis, si je t'ai donné le sourire, alors j'ai réussi mon coup, ça fait ma journée :D