[Vie de maman] Son petit Monde qui est le sien

…et qui fut le mien.

Avoir un enfant vous fait grandir, mûrir (et vieillir accessoirement) bien plus vite qu’on ne le croit.

Et il y’a quelque chose qui m’interpelle depuis maintenant quelque mois quand je regarde mon fils grandir et s’épanouir, c’est combien son monde d’imaginaire fut par le passé semblable au mien, mais ne l’est plus aujourd’hui.

Ce sentiment, cet état de fait, m’a un peu chagriné, et fait réaliser quelque chose qui au final ne m’emballe pas vraiment : je suis devenue une adulte.

Fini l’insouciance, fini la légèreté, bonjour les responsabilités, les tracas, les soucis, les insomnies, les choix cornéliens.

Bye bye l’innocence, la crédublité, la naïveté douce. Bonjour la déception quotidienne d’une humanité qui sait aussi bien nous montrer le meilleur, tout comme le pire.

Bien sûr, devenir adulte n’est pas une fatalité -quoi que si, puisque quoi qu’il arrive, ça nous tombe forcément dessus un jour- ça n’est pas forcément quelque chose de négatif, c’est plutôt une suite logique à laquelle, qu’on le veuille ou non, on n’échappe pas. Et j’aime ma vie d’adulte que je mène aujourd’hui ne vous méprenez pas, là où je suis, ce que j’ai fait, construit, je suis heureuse ainsi et pour rien au monde je ne voudrai remonter le temps pour revenir à cette époque d’insouciance, car c’est un tout autre bonheur que j’ai aujourd’hui.

Seulement, je me suis toujours vu comme quelqu’un de jeune, à l’esprit encore vif et délirant, une sorte « d’enfant perdue » ; mais à 33 ans je me rends compte que ma délirance à des limites que mon fils met en exergue.

Tout cela m’a sauté aux yeux quand est né en lui son engouement, sa passion pour les Legos. Je vous en parlais lorsque nous avons eu la chance d’être invités à l’exposition The Art of the Brick sur Paris, et depuis cette visite, sa passion ne s’est pas éteinte, loin de là !

Depuis, il a été gâté de Lego, et à son anniversaire c’est juste indécent toutes les boîtes qu’il s’est vu offrir par tout le monde…. Du coup, il passe le plus clair de son temps libre à laisser son imagination s’exprimer sous toutes ses formes, et à me montrer avec fierté ce qu’il invente.

Et moi, je le regarde, je lui souris tendrement, je sens toute la fierté de mon petit coeur chamallow de maman me monter aux joues, et aux yeux, tout comme je vois le miroir de ma propre enfance se refléter devant moi, comme une sorte de flash-back, retour dans le passé ; et je sens combien je ne peux plus faire parti de ce monde, son monde, fait de magie. On ne peut jamais rattraper le temps passé – passé, pas perdu. Ce temps je l’ai vécu, je m’en souviens, ils sont maintenant souvenirs, et aujourd’hui c’est à lui de construire ses nouveaux futurs souvenirs qui ressemblent tant au mien. Après tout, les chats ne font pas des chiens dit-on.

Je ne peux que le regarder vivre, dans son petit Monde qui est le sien, et le regarder avec toute la bienveillance qu’une mère peut avoir.

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