Deux cent soixante-quinze

Deux cent soixante-quinze jours.

Aujourd’hui, cela fait 275 jours que ma Bidibouille est venue agrandir notre jolie famille.

275 jours qu’elle est devenue la Deuxième Merveille du monde. 275 jours qu’elle nous fait rire, pleurer, nous épuise, nous redonne le sourire les matins gris, prive nos nuits de sommeil, mais efface tout avec sa frimousse de clown.

275 jours, c’est autant de temps dedans, que dehors.

Je t’ai porté 275 jours au plus près de mon cœur, cachée au chaud au creux de moi, et aujourd’hui, tu passes ce petit cap, où tu auras dorénavant plus de temps dehors avec nous, que dedans.

C’est un anniversaire particulier, qui me ramène à ma grossesse, à ses joies, ses angoisses. J’avais si peur de te perdre, si peur d’y croire, si peur de ne plus savoir comment faire avec toi dans mes bras, et puis te voilà. Avec toi, tout les doutes ont disparu, j’étais déjà mère grâce à ton frère, j’avais peur d’avoir oublié, peur de t’aimer différemment, moins peut être, ou plus que lui, mais il n’en est rien.

J’ai réappris à pouponner, à avoir peur pour quelqu’un d’autre que moi, à te faire confiance, à me faire confiance, et j’ai découvert encore tant d’amour que j’avais à donner, que je ne soupçonnais pas. Il est clair que l’amour d’une mère ne se divise pas, et que le cœur de celle-ci s’agrandit à chaque fois qu’elle donne la vie, mais j’étais loin d’imaginer à quel point j’allais perdre pieds avec toi.

Est-ce parce que je n’ai plus le même âge ?

Est-ce parce que l’amour qui nous lie ton père et moi est bien plus beau et plus fort que ce que j’imaginais ?

Est-ce parce que tu es une petite demoiselle craquante à souhait ?

Je ne sais pas, et je m’en fiche, je sais juste que je t’aime quand tu souris et nous montres tes 3 petites quenottes, quand tu dors, quand tu fais la moue, quand tu es colère, quand tu te marres pour un rien, quand tu pleures, quand tu me regardes en silence, quand je te gronde et que tu me fais ton plus beau sourire comme pour m’adoucir et te laisser faire des bêtises, quand tu m’offres un de tes rares câlins, quand tu ris des pitreries de ton frère, quand tu le dévores des yeux, quand tu le cherches du regard lorsque tu l’entends parler, quand je vois que tu l’aimes, quand tu t’esclaffe avec ton papa, quand tu lui fais de la comédie -et que ça marche, quand tu me vois et que tes yeux s’illumine de joie, quand tu fais bravo, quand tu fais la mobylette avec ta bouche, quand tu mets de l’eau partout dans la salle de bain, quand tu fais le commando en rampant à toute allure dans ta chambre, quand tu t’énerves quand tu te sens encore limitée par ce corps qui ne répond pas toujours à tes désirs, quand tu te tiens debout et rebondis sur tes petites jambes potelées, quand tu regardes le vent dans les arbres, quand tu écoutes les grenouilles qui croassent, quand tu manges comme une gloutonne, quand tu es absorbée par la boîte à images, quand tu attrapes un objet interdit et pousse des cris de joies (avant la moue qui suit lorsque l’on te le retire des mains lol)… Je t’aime à chaque inspiration, à chaque expiration, à chaque battement de cœur, quoi que tu fasses.

Je t’aime à la folie, c’est cliché j’en conviens, mais c’est vrai. J’aime la maman que tu as fait de moi, j’aime le frère qu’est devenu mon Mini-geek, j’aime mon fiancé dans son rôle de père. Tu me fais aimer ma famille encore plus, par delà l’impensable. Avec toi, tant de projets voient le jour, demain n’est fait que de possibles, j’ai le sentiment d’être qui je suis, où je dois être, de ne plus douter de cette vie que j’ai tant rêvé, et que j’ai maintenant. Avec toi, je ne regrette aucun de mes choix passés, des plus simples et anodins à ceux qui m’ont le plus coûtés, et me coûtent parfois encore un peu. 

Quand je me sens un peu abattue, quand mes projets ne vont pas comme je voudrai, quand je me sens un peu seule, perdue, quand j’ai le cafard, je te regarde, et je vois. Je vois le Bonheur, juste là, devant moi, sous mes yeux. Je vois l’Amour, je vois l’avenir, je vois la vie dans ce qu’elle a de plus beau à offrir. Et je me souviens que je n’ai besoin de rien d’autre pour être heureuse, parce que l’essentiel est là.

Ces dernières semaines, j’ai été parfois triste pour de mauvaise raison, parce que j’avais des tas d’envie et de projet, parce que j’ai été déçue, blessée parfois, et que des projets se sont effondrés comme un château de carte, repoussés par des « plus tard » bien trop lointains à mon goût. Moi qui ai tant besoin de « but », de projection, de vision dans l’avenir, pour avancer, me rassurer, pour avoir le sentiment de ne pas stagner, d’exister, de contrôler ma vie, je me suis retrouvée privée de cela, tout m’a échappé comme de l’eau au creux de mes mains sans que je ne puisse rien faire, et j’ai eu le sentiment de me noyer sur place, d’être spectatrice de ma propre vie.
J’ai eu ce sentiment de solitude même quand quelqu’un est à vos côtés, ce sentiment étrange d’incompréhension, vis à vis de moi, des autres, de la vie que je mène et qui je suis, qui je veux être. Et puis, j’ai pensé à ces 275 jours passés, qui d’une certaine manière, m’ont amené ici, à cette réflexion.

De quoi étaient-ils fait ? De Toi. Le plus beau projet qui soit. La plus belle aventure.
Toi, qui a mis un peu de temps à venir, te voilà. Tu valais la peine d’attendre, tu valais la peine de souffrir. Tu es un tourbillon, une tornade, qui a tout emporté avec elle, mes certitudes, mes convictions, tout. Tu m’as fait me remettre en question, sur qui je suis, et qui je veux être demain.
Et 275 jours plus tard, les mauvais moments ne sont plus que des lointains souvenirs, chassés par le bonheur de t’avoir, et l’avenir devant nous.

Je me dis que les plus beaux projets ne se font pas en un jour, que cela demande du temps, parfois plus qu’on ne l’avait prévu, parfois plus d’énergie qu’on ne le soupçonnait, mais que ces derniers finissent toujours par se réaliser, tant qu’on y croit toujours.

Merci pour ces 275 jours partagés, merci pour ces petites leçons de la vie que tu me donnes, et au bonheur de vivre ensemble encore bien des jours paisibles et heureux.

 

Zelle

 

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