« Juste avant le bonheur », de Agnès Ledig

Voici mon 20ème article. 20 articles en l’espace de 2 mois, c’est pas si mal, c’est pas si pire, c’est pas si tant-que-ça, mais c’est compliqué à gérer, difficile à maintenir. Si je me suis donné des lignes de conduite sur la publication de mes articles de l’ordre de 3 par semaine – 1 tout les lundis sur le jeux vidéo dans la mesure du possible, 1 en milieu de semaine sur un thème libre et 1 sur la cuisine le vendredi – je me rends bien compte que c’est beaucoup de temps à accorder à cet espace virtuel, temps que je ne passe pas avec mon Mini-moi le soir parfois, temps que je ne passe pas non plus avec mon Amoureux et je m’en veux un peu. J’ai toujours l’impression de courir après le temps, entre un travail qui me fait terminer à 18h, les transports, l’arrivée en fanfare chez moi suivi de la gestion de la vie de famille et tout le toutim… La vie active laisse peu de place pour les distractions en semaine dès lors qu’on a un petit zébulon à charge. Ce n’est pas pour autant que je n’aime pas rédiger sur ce blog, même si très peu me lise ; je sais que ceux que j’apprécie tout particulièrement le font, qu’ils prennent ce temps pour justifier son existence, et me faire des retours sur certains articles, m’en parler de vive voix, tout comme je sais que l’Amoureux est toujours disponible et disposé à m’encourager à construire cet endroit qui peu à peu prend ses marques, et je tenais à dire que j’apprécie vraiment cet effort de leur part. J’ai un peu moins l’impression ainsi d’écrire sur la toile comme on jette une bouteille à la mer, sans jamais savoir si quelqu’un un jour posera ses yeux sur elle pour lui donner sa place dans l’existence. Alors ce mot pour dire un merci petit, modeste, mais chaleureux. Maintenant, je ferme cette parenthèse pour parler un peu de l’objet de cet article !

Cela fait longtemps que Julie ne croit plus aux contes de fée. Caissière dans un supermarché, elle élève seule son petit Lulu, unique rayon de soleil d’une vie difficile. Pourtant, un jour particulièrement sombre, le destin va lui tendre la main. Ému par leur situation, un homme généreux les invite dans sa maison du bord de mer, en Bretagne. La chance serait-elle enfin en train de tourner pour Julie ?

♥ Juste avant le bonheur : de quoi ça s’agit ?

D’un roman, d’une fiction dans le quotidien, dans l’ordinaire, qui par sa touche de simplicité et de proximité dans la vie des gens, touche tout ceux qui le lisent. Parce qu’en se prenant dans l’histoire, une seule chose nous revient : et si cela m’arrivait aussi ? Parce qu’hélas les drames n’arrivent pas qu’aux autres, et que nous ne sommes que des hommes, fragiles et éphémères, mais aussi forts de notre désir de vivre, survivre, de continuer d’exister. Cette histoire, c’est celle de n’importe qui. Ici, n’importe qui, c’est Julie. Julie, qui perd espoir en la vie, en sa bonne étoile, Julie qui croise la route d’autre personnes, un peu perdues aussi, Julie qui renoue avec le bonheur, un peu, à tâtons, puis s’écrase au fond d’un abîme de douleur. Julie, enfin, qui sourit à nouveau à la vie, qui sait bien que l’adage « tant qu’y’a d’la vie, y’a d’l’espoir » a du sens. Julie, qui continue de penser « qu’il en faut peu pour être heureux ». Julie, avant son happy ending, « Juste avant « son » bonheur« .

♥ Juste avant le bonheur: Pourquoi on en parle ?

Ce livre m’a émeut. Il m’a touché au plus profond de mon petit cœur de Maman. J’ai versé bien des larmes en le lisant, parfois j’ai même du interrompre ma lecture dans le métro pour ne pas montrer le chagrin qui m’envahissait soudainement. Ce livre fait réfléchir, sur le bonheur, sur ce que l’on pense acquit dans nos vies, sur ce qui nous paraît indispensable et l’oxygène de notre existence, sur notre capacité à surmonter l’insurmontable et finalement savoir rebondir et respirer là où on s’attendait à périr asphyxié par le chagrin. Pour autant, « Juste avant le bonheur » n’est clairement pas un livre qui se veut triste, mais plutôt une belle note d’espoir et une vrai thérapie de la vie. Ce livre, comme le dit l’auteur, est une histoire de coalescence. La coalescence, transposé à l’homme, serait un « Rapprochement de personnes sensibles et meurtries dont le contact entraîne une reconstruction solide de chaque élément à travers le tout qu’ils forment ».

Ce livre est donc l’histoire de personnes qui se reconstruisent, se portent, et cherchent un peu partout la force et le courage de continuer à mener leur vie, en s’aidant les uns des autres. L’une des particularités de ce livre est sa capacité à décrire les événements avec le plus de naturel, et d’authenticité tout comme de la simplicité, sans jamais tomber dans l’excès (un peu de pathos mais pas trop). Il n’est pas nécessaire de faire des chapitres entier sur la douleur, ou le manque, ni la tristesse, quelque mots suffisent amplement pour comprendre combien les personnages souffrent parfois du fait des situations qu’ils affrontent. Mais la légèretés et le positivisme reste le mot d’ordre de ce livre, et chaque note de tristesse, est rejoint par un peu d’espoir, qui au départ, s’immisce doucement, pour parvenir en fin de parcours à résonner en chacun de nous. L’espoir fait vivre, il est un moteur, et son carburant est ceux qui nous sont proches et nous aident.

Enfin, ce livre est une lecture riche et certainement réconfortante pour les personnes ayant vécu un drame similaire. Ce qui m’a le plus marqué est le fait qu’il permet aux gens de déculpabiliser face au regard des autres, car lors d’un deuil, il est difficile de supporter le jugement extérieur. Une réflexion à ce sujet m’a d’ailleurs interpellée, résumant ce problème que l’on a, aux égards de la société, d’avoir l’obligation de porter son deuil impérativement, et donc l’interdiction de sourire, ou même rire l’espace d’un instant. L’interdiction de vivre encore.

« Il y a un moment où vous allez rire de bon cœur et où vous culpabiliserez de le faire. Quand on vit un grand malheur dans sa vie, on a l’impression que le regard des autres ne nous autorise pas à être joyeux, alors que tout au fond de soi, on sent que c’est cela qui permet de se maintenir en vie. Un proverbe japonais dit « Le bonheur va vers ceux qui savent rire. » »

Pourtant, la vie continue, elle, quoi qu’il arrive. Elle ne s’arrête pas, et si on ne suit pas le chemin, si on manque le train, on reste à quai, sauf que ceux qui nous étaient chers n’y sont plus, et on se retrouve seul dans un abîme de souffrance et de solitude. Alors il faut continuer de vivre et s’autoriser à rire, même si c’est pour pleurer juste après, qu’importe ! Nous sommes en vie… voilà le message.

Mon petit bémol : je n’ai pas apprécié pleinement le côté hasardeux de la rencontre entre Julie et Paul et le rapport à l’argent de cette histoire (un petit air de Pretty Woman, la prostitué se transformant en caissière), ou les heureux hasards de la vie qui touchent tout les protagonistes (certes, le bonheur peut se trouver où on ne l’attend pas/plus, et je suis même personnellement convaincue qu’il existe quelque chose comme le Destin qui donne une raison à toute chose, mais là pour le coup c’est bingo-à-tout-azimut !). J’ai trouvé ce côté scénarisé un peu too much à mon goût donc, sans pour autant gâcher le plaisir de lecture.

Je terminerai cet article sur le proverbe Arabe qui tient tout le livre, et que chacun de nous devrait appliquer, surtout dans ces moments où nous nous sentons défaillir :

« Ne baisse pas les bras, tu risquerais de le faire deux secondes avant le miracle »

Une lecture que je recommande fortement, mais armé d’une boîte de mouchoirs à proximité.

Si tu souhaites te procurer « Juste avant le bonheur »  tu peux le trouver :

-> sur le site de la Place des Libraires ici

☆ Bonne lecture à vous 

 

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