[Sortir au Ciné] Le voyage d’Arlo…

… ou l’épopée de Simba chez les dinosaures.

Lors de mon week-end « première soirée pyjama du Mini-Geek à la maison« , nous sommes allés au cinéma avec son copain voir Le voyage d’Arlo.

Critique express du dernier Pixar, vu par une maman à la culture Pixar et Disney très vaste (et un peu riche).

Synospys

Et si la catastrophe cataclysmique qui a bouleversé la Terre et provoqué l’extinction des dinosaures n’avait jamais eu lieu ? Et si les dinosaures ne s’étaient jamais éteints, et vivaient parmi nous de nos jours ?  
Arlo, jeune Apatosaure au grand cœur, maladroit et craintif, qui va faire la rencontre et prendre sous son aile un étonnant compagnon : un petit garçon sauvage, très dégourdi, prénommé Spot.

Arlo_soleil

Mon avis

L’équipe de Pixar n’a plus rien a prouvé : ils savent faire des films d’animations toujours plus beaux toujours plus fins. Les paysages sauvages de ce Pixar sont de toute beauté, et on ressent cette sensation d’espace, d’air frais, de liberté, dans chacun des paysages grandioses qui défilent à l’écran. Il savent mettre les émotions sur les visages de leur personnages virtuels, et tirer la larme à n’importe lequel des spectateur dans la salle. Ils savent plaire aux petits et aux grands.

Le Voyage d’Arlo n’est pas une exception. Dans ce dessin animé, on sourit, on rit, on pleure un peu (j’avais une poussière dans l’oeil j’te jure !!!), on a peur (pas moi, les enfants tssssss), et à la fin, on est tous contents (quoi comment ça je te spoile ? Jamais tu verras un Pixar qui fini mal !).

Pour autant, je ne vais pas te dire que c’était le meilleur Pixar que j’ai vu, non. Le film est très convenu, les rebondissements gros comme des buldings, il n’y a pour ainsi dire aucune ambition dans ce film ni d’effort sur le scénario. Un peu comme si Pixar devait faire du Pixar, mais faute d’idées (la faute à des gros chantiers en cours peut être….), a juste mis un habillage différent, une animation d’époque, un emballage mignon en somme, et hop on prend 3/4 idées réchauffées ici et là et on fait un film de fin d’année.

J’ai tout de même trouvé certaines idées amusantes, comme les T-Rex en Cow-Boy avec leur bétail à surveiller. Mais les enfants ne peuvent clairement pas comprendre la référence aux grands classiques du western dont le grand Clint Eastwood inspirera notamment Butch. Un clin d’oeil pour les parents donc.

C’était un bon moment, cela reste un très joli divertissement, visuellement agréable à l’oeil, et suffisamment léger et rythmé pour ne pas trop s’ennuyer, et convenir parfaitement à des enfants de 6 ans pour les captiver (ils n’ont pas moufté de la séances les deux pirates), mais pour un adulte qui a vu tous (ou presque) les Pixar, idem pour les Disney, c’est un film sans surprise aucune ni intérêt. Autant dire que si tu n’as pas d’enfant à y emmener, tu peux économiser ta place de ciné qui coûte un bras !

Un avis mitigé donc, pour un divertissement familiale uniquement. Si tu as des enfants, c’est un bon alibi pour le voir. Sans ça, je ne comprends pas que tu n’aille pas voir le dernier ultime chapitre d’Hunger Games ou James Bond à la place, désolée.

ArloPano

Attention un SPOIL sauvage apparaît !

Il s’est passé un truc très étrange pendant le film…. J’ai eu l’impression de revivre certaines scènes assez traumatisantes de mon enfance…. et puis, BAM la révélation : Le voyage d’Arlo n’est autre que l’histoire de Simba dans le Roi Lion, transposée dans un autre univers. Une pâle copie, qui reprend pourtant des grandes lignes du même film (oui bon ok, ces mêmes grandes lignes sont reprises partout) :
– la mort du père dans un sacrifice héroïque
– la culpabilité du rescapé, le voyage initiatique (volontaire ou non)
– la rencontre fortuite avec quelqu’un de totalement différent mais avec qui le jeune héro noue des liens très fort et improbables
– la perte d’espoir, et l’image du père qui revient d’entre les morts faire résonner ses sages paroles
– un retour triomphant, où le héro se retrouve grandit de ses aventures, confiant, et plus fort, investit d’un devoir à accomplir !!

A noter que la scène de la mort du père d’Arlo, en plus d’être un sacrifice, n’est VRAIIIIIMENT pas sans rappeler le Roi Lion : la vague déferlente qui fait penser à la charge  des Gnous implacables, le père qui jète le fils en hauteur pour le sauver, et le dernier regard avant d’être emporté.

Et on en parle de la scène où, Arlo doutant, il rêve de son père qui vient lui faire part de ses conseils avisés et lui rappeler qu’il est lui en mieux, tout comme Mufasa apparaissait dans les nuages pour dire à Simba qu’il est son fils ?!

J’avais envie de crier au plagiat, mais j’ai pas pu, je me suis étouffée avec les pop-corn de mon fils dans la salle.

Si après ça, tu as toujours envie d’aller voir ce film, je te souhaite une bien bonne séance (et évite le pop-corn) !

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