[Current Gen] Le jour où j’ai failli finir The Legend of Zelda: Skyward Sword…

…ou l’histoire sans fin !

Je ne peux pas classer cet article dans la catégorie Current Gen. Ce n’est pas non plus du rétro (pas encore). Du coup j’hésitai pas mal sur la balise à mettre pour ce jeu. Puis je me suis dit, au diable les balises, au diable un article « test » classique, l’idée étant juste de te raconter combien ce fut pénible pour moi de tenter d’arriver au bout de ce Zelda, alors que je fais partie de ces moutons de Nintendo qui, dès que ça brille (je parle de la Triforce), achète. Et dans la foulée, joue et termine, forcément. Mais, est-ce parce que je suis devenue une adulte, parce que j’ai quitté le monde de Peter Pan, parce que j’ai moins le temps, une expérience vidéoludique agrandie… qu’en sais-je. Mais le constat est là : la magie n’a pas opéré avec ce Zelda. Bouges pas, j’t’explique.

D’abord, avant même de rentrer dans le vif du sujet, tu auras remarqué que j’ai dit « le jour où j’ai failli finir » et pas « le jour où j’ai fini« . Parce que quand j’ai commencé cet article, j’étais à fond dedans, j’étais donc censée finir le jeu. Mais, suite à un mauvais geste au tennis, je me retrouve avec une déchirure du poignet droit. Rien de méchant, mais interdiction de pratiquer le tennis pendant au moins 1 mois, et un poignet dont je dois prendre soin si je veux rapidement ne plus avoir ni douleur ni séquelle. Sauf que, avec ces interdictions, il est évident que je ne peux plus jouer à la Wii ! Exit la Wiimote et les gestes nerveux… Donc, soit je devais repousser cet article, encore et encore, soit je le postai en l’état. Au final, je me dis que de toute façon, je suis en fin de parcours, donc autant en parler ici, avoir terminé ou non n’a que peu d’importance sur mon avis sur le sujet.

Un décrochage total

Quand le jeu a été annoncé et pré-commandable, je l’ai donc commandé. Tu sais, la version avec la wiimote dorée, la classe à Vegas (ou à Dallas, s’toi qui vois).. Une fois reçu, j’insérai la galette dans ma Wii, d’une main tremblotante (c’était en novembre 2011, il faisait encore froid à l’époque en novembre et je logeai dans un studio mal isolé et au dessus de la cave…) et je découvrais le dernier chef d’oeuvre de Nintendo. Ou du moins je le croyais. Passé le petit plaisir d’avoir un Zelda pas moche et un Link jeune adulte (ou du moins pas un gamin de 6 ans), je commençais l’aventure. Passé les premiers pas un peu laborieux comme dans tout Zelda, où on t’explique comment jouer, bouger, taper, locker etc (comme si t’avais joué à un Zelda de ta vie, nomého sont sérieux là ?!), me voilà affublée de ma tenue de lutin vert et partie pour sauver la princesse, again. Au début, c’était ‘achement chouette. Les 3 donjons sont expédiés et j’accède donc à la seconde partie du jeu, et là, le drame : il faut retourner dans les premiers lieu visités débloquer une nouvelle zone. Redondance, décors identiques, je suis vite blasée, je joue moins souvent, j’ai une vie à côté plus passionnante et un jour je n’allume plus ma console, trop « dégoûtée » par cette impression de devoir refaire les mêmes niveaux sans cesse. Le manque de variété peut être, de mauvaises habitudes acquises sur des jeux précédents où les voyages nous emmènent toujours dans de nouvelles contrées, le manque de liberté aussi, tout cela réuni a mis un terme à mon aventure. J’avais pourtant fait pas moins de 60% du jeu…

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Une envie qui s’en va, puis qui revient

Le problème avec les jeux Zelda, c’est que c’est comme une addiction pour moi. J’ai envie d’y jouer par phase, c’est comme ça. Et donc, l’envie m’a repris il y a de ça des mois, en voyant les premières infos sur le futur Zelda à venir, avec un monde ouvert et plein de belles promesses… Je me suis alors dit qu’il serait peut être temps de me remettre à Zelda Skyward Sword. Et j’ai été tentée plus d’une fois. Mais finalement, l’envie ne faisait qu’aller et venir, souvent d’autres jeux se sont intercalés entre cette envie et moi (notamment un certain Tales of Xillia 1 puis 2 qui m’ont tenu pendant un bon moment).

La honte d’un jeu inachevé, qui pousse à s’y remettre…

…et tout recommencer ! Car quand finalement je me motive pour me remettre à ce jeu, j’ai entre temps fait l’acquisition d’une Wii U, et débranchée ma Wii. Or, mes sauvegardes de l’époque reposent sur mon ancienne console, aussi pas d’autre choix que de recommencer le jeu du début sur la nouvelle console de Nintendo. Je ne sais pas si c’était une riche idée,  mais je suis donc repartie à zéro dans cette folle aventure… rien que ça. Fallait être drôlement motivé tu peux me croire.

Here I go again, and again, et péniblement…

Et me voilà à recommencer le jeu, tout refaire, retrouver les mêmes sensations qui ne m’avaient pas plu à l’époque : le piaf à manipuler avec la Wiimote, les coups d’épée à grands coups de Wiimote imprécise… D’ailleurs je maintiens ce que j’en pense, et rejoins donc la communauté anti-Wiimote : NON, ça n’est pas précis ni valorisant de DEVOIR donner des coups d’épée dans son salon pour frapper dans le jeu. D’abord c’est ridicule (tu as déjà vu quelqu’un jouer à Zelda à la Wiimote ? Une vraie blague. Pour celui qui regarde. Uniquement.). Avoir l’obligation de ne jouer que de cette façon-là est un vrai caprice venu pour justifier la manette de la Wii, mais un vrai supplice pour le joueur, et mon poignet en est très affecté (parce qu’entre me défouler à Zelda avec ma Wiimote, faire du tennis et du violon, je peux te dire que mon poignet droit fait la gueule en ce moment – d’ailleurs serait-ce pour ça que mon poignet droit a démissionné du reste de mon corps ?!?!). Alors en plus quand on se voit obligé de faire les « bons » gestes pour frapper au « bon endroit » (briser la garde d’un ennemi qui se protège le flanc droit, en faisant une frappe horizontale allant de la gauche vers la droite par exemple) et que la manette ne répond que comme elle veut bien l’entendre, ça amène à des situations franchement merdiques. Et qu’on ne vienne pas me dire que je ne suis pas douée, parce que même avec la meilleure volonté du monde, cela reste trop aléatoire et imprécis pour offrir un réel plaisir de jeu.

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Je pense du coup être une pure masochiste d’avoir persisté à recommencer ce parcours interminable… car ce fut interminable.

« Et c’est pas fini » qu’il disait

Zelda, c’est le jeu où soit disant quand y’en a plus, y’en a encore. Bon, ça c’était surprenant quand tu jouais à ton premier Zelda. Une fois fait, tu connais la musique, une routine vieille comme le monde mais qui sonne une marque de fabrique, un succès et une machine à fric inépuisable (comment ça je suis mauvaise ?!). Tu as toujours les premiers donjon, une sorte de mid-game, puis la seconde partie, et enfin la dernière bataille. Du coup, rien d’étonnant ici, après les 3 premiers donjons, il se passe un événement et rebelotte on retourne faire 3 autres donjons (qui pour le coup nous font revenir sur nos pas, mais passons ce détail). Ce dur labeur achevé (et je ne pèse pas mes mots, on a droit à un passage pénible avant chaque donjon où l’on se retrouve dans un niveau sans arme et en mode pseudo furtif franchement chiant), on pense avoir enfin le droit de retrouver Zelda. Et d’ailleurs c’est ce qu’il se passe. Sauf que, c’est pas fini. Non content de la retrouver, on doit ENCORE se taper un énième retour sur les terres précédemment parcourues pour taper des dragons, trois pour être exacte. Ce jeu ne s’arrête donc jamais. À mon grand regret. Et je ne te parle même pas du boss le Banni qu’il te faudra te fader un nombre de fois sans précédent dans l’histoire des Zelda. A chaque fois que je le retrouvais, et que je devais encore me le taper, j’avais le sentiment d’être punie, c’est dire.

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Plus c’est long plus c’est… long.

Car j’ai trouvé ça pénible à faire, long – beaucoup trop long – et comme j’ai du refaire tout en partant de zéro une seconde fois, cela a fait ressortir les défauts de ce jeu que sont la répétition et le manque d’innovation.

Ok, Zelda n’innove franchement JAMAIS. La mécanique de jeu, du scénario, est toujours identique, que ça nous plaise ou non (et en théorie ça plait.). Mais quand même, dans un même jeu, devoir revenir, non pas une mais TROIS FOIS aux mêmes endroits, c’est une variété relativement maigre, du réchauffé ; on a vite fait le tour des 3 terres, le monde Céleste n’en parlons pas (il est d’une pauvreté sans nom) et si à une époque cela ne gâchait en rien le plaisir d’avoir une carte de taille modeste ou d’y revenir à maintes reprise par obligation scénaristique, aujourd’hui, j’ai prie l’habitude (ou du moins le monde du jeu vidéo m’a donné cette habitude) des jeux ouverts, variés, riches, et donc forcément, j’attends de licence aussi solide et vieille que Zelda de se renouveler un tant soit peu pour plaire à son public vieillissant grandissant. Alors, quand tu as vu/joué à The Witcher 3, et que tu relance derrière un jeu qui commence à dater, tu espère au moins qu’à défaut d’être aussi beau il sera riche de son contenu et varié. Bon bah non en fait.

Heureusement, tout n’est pas à jeter dans ce jeu, il y a bien 2/3 trucs bien pensé, mettant à profit la Wiimote, comme le lancer de bombes, m’enfin… de là à se dire que c’est un truc de ouf… faut pas déconner.

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Une déception que je ne m’explique qu’à moitié.

Je suis donc déçue de ce Zelda. J’ai pourtant aimé l’aventure de Link et le lien qui l’unit à Zelda, mit en avant de manière différente des précédents volets (une réelle amitié, plus qu’un simple lien sacré, et un amour d’enfance qui s’exprime au grand jour). J’ai aimé les nombreuses mini-quêtes, les personnages tous différents, la mise en avant de la musique changeante et enivrante, l’esthétisme doux pour l’œil . Mais rien n’y fait, j’ai beau être une fidèle du bonhomme vert qui court [private joke inside], je n’adhère pas plus que ça.

La faute à une gestion des coups par Wiimote uniquement, trop hasardeuse, fatiguante, exigeante, et gâchant le plaisir de jeu. Bordel y’a rien d’mieux qu’un bon gamepad !

La faute à un manque de variété des paysages : une map pas immense, des allers-retours permanents et l’obligation de retourner 3 fois sur les mêmes terres.

La faute à un rythme de jeu pénible, avec 3 steps à respecter, qui veulent donner une impression de durée de vie mais n’offre qu’une impression de fin interminable.

La faute à une Zelle sûrement moins patiente, trop exigeante, trop vieille, pour un type de jeu qui se repose constamment sur ses acquis sans vraiment jamais se renouveler, signe d’une incapacité à se remettre en question peut être. Tant que c’est bon, que ça marche, que les vaches à lait sont là pour payer le prix fort, continuons sans rien changer (typiquement Nintendoesque).

Je sais que mon regard sur le jeu peut paraître certainement assez dur ou injuste, que les fanboys de Zelda me jetteront des cailloux dans la rue en criant « shame ! shame !« , mais je crois, pour avoir quelques jeux à mon actif et une connaissance vidéo-ludique un peu fournie, pouvoir dire sans honte ni regret que Zelda peut clairement nous offrir mieux, nous faire rêver d’avantage et nous apporter plus de plaisir. Ce Zelda là n’est pas mauvais, il n’est peut être juste pas suffisant pour les joueurs comme moi, de la vieille école.

Zelda__Bulle_640Contrairement à un Link to the Past ou un Ocarina of Time, je ne compte pas rejouer à ce jeu une seconde fois une fois fini (si je le fini un jour),car si ce jour arrive, je pense me faire la grande réflexion que j’ai fini cet opus une fois de trop.
Je compte sur le futur Zelda promis depuis maintenant bien longtemps et open world pour me réconcilier avec Nintendo. Bah y’a du boulot les mecs !

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