Petits Bouts de Lecture #3

Des Urgences au rez-de-chaussée aux soins palliatifs du cinquième étage, voilà la vie d’un jeune interne, qui déteste commencer sa journée par une tentative de suicide. Une patiente en stade terminal s’impatiente : son fils est bloqué à Reykjavik à cause d’un volcan en éruption. Pour lui laisser le temps d’arriver, l’apprenti médecin se fait conteur. Se nourrissant de situations bien réelles, Baptiste Beaulieu passe l’hôpital au scanner. Il peint avec légèreté et humour les chefs autoritaires, les infirmières au grand cœur, les internes gaffeurs, les consultations qui s’enchaînent, les incroyables rencontres avec les patients… Par ses histoires d’une sensibilité folle, touchantes et drôles, il restitue tout le petit théâtre de la comédie humaine. Un bloc d’humanité.

Quand j’ai fait ma critique de « Alors vous ne serez plus jamais triste« , j’ai conclu en disant que je me procurerai « Alors Voilà – les 1001 vies des urgences » pour donner mon humble avis à ce sujet.

Aujourd’hui, c’est choses faites, et me voilà donc de retour pour te parler à nouveau d’un livre de Baptiste Beaulieu.

Autant le dire de suite : ce livre m’a renoué avec l’auteur. Non pas que nous étions fâchés (j’aime toujours autant lire ses brèves sur son blog), mais c’est vrai que son premier roman m’avait un peu déçue. Les 1001 vies des urgences m’a totalement réconciliée, et confirme ce talent qui fait que quand Baptiste Beaulieu écrit, c’est avec le cœur, et c’est bien fait.

Loin du roman fictif, vie quotidienne des urgences romancée pour garder de la cohérence pour le lecteur, il s’agit plus d’un recueil de petites et grandes histoires [extra]ordinaires, qui se passent toutes dans le huit clos des urgences. Cet endroit que, avouons-le, personne n’aime vraiment, car les rares fois où l’on y met les pieds ça n’est jamais pour le plaisir… Baptiste Beaulieu humanise ce lieu, lui donne une existence propre, une âme, et nous offre une ode à la vie là où pourtant, bien souvent, il nous parle de la mort.

Toutes ses histoires ne se finissent hélas pas souvent bien, et j’ai plus d’une fois ressentie un immense chagrin devant ces bouts de vies, en me disant que ces gens ont existé [ou existent encore], et qu’il y aura toujours des patientes de la chambre 7, parce que la vie est ainsi faites, que chaque jour des gens tombent malade et meurent, parfois même sans passer par la case maladie.

La futilité et la fragilité de la vie sont présentes dans chacune des pages, et la beauté de celle-ci n’en est que plus grande quand on est confronté quotidiennement à la perte.

Sans vraiment le vouloir, ce livre se révèle, à mes yeux, une leçon de l’existence : savoir aimer, pardonner, partager, ne pas juger, avancer, faire preuve de bienveillance, vivre, toujours et encore vivre, même quand cela semble impossible… c’est le message que j’en retiens.

Une lecture que je conseille vivement, tant pour sa fausse légèreté, que sa beauté, pour le talent de l’artiste dans le choix de ses mots, sa simplicité, sa finesse… son humanité.

alors_voila

Si tu souhaite te procurer « Alors Voilà – Les 1001 vies des urgences » de Baptiste Beaulieu, tu peux le trouver : 

-> sur le site de la Place des Librairies ici

Maintenant, je n’ai qu’une envie, lire son dernier bébé, « la balade de l’enfant-gris« , et si je voulais attendre que Petit Papa Noel le dépose sous mon sapin, je crois que je parviendrai pas à patienter jusque là ;)

 

Zelle

 

 

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