Résumé
C’est l’histoire d’un médecin malheureux, qui ne se rappelle plus comment soigner depuis que sa femme est partie. il a décidé de mettre fin à ses jours le soi même.
En se jetant dans un taxi pour régler quelques affaires à l’hôpital, il fait la connaissance de sa mystérieuse conductrice : une ville dame excentrique capable de deviner quand les gens vont mourir, juste en les regardant dans les yeux. Pour convaincre le Docteur de revenir sur sa décision, elle exige sept jours durant lesquels il devra se soumettre à toutes ses fantaisies.
Le compte à rebours est lancé jusqu’à l’échéance finale. Qui gagnera du désespoir ou de la joie de vivre ? Que s’est-il passé dans la vie de cet homme pour qu’il en arrive là ? Qu’a vécu cette femme pour qu’elle prenne aussi violemment le parti de la vie et du bonheur ?
Mon avis
C’est par le biais de mon travail [formation dans le domaine hospitalier et plus généralement l’oncologie] que j’ai découvert le blog de Baptiste Beaulieu Alors voilà. Je suis très vite tombée en amour de son style d’écriture, de sa façon de relater ces brèves de la vie hospitalière. Ces anecdotes tantôt touchantes, tantôt drôles, tantôt tristes, nous rappellent souvent combien la vie est futile face à la maladie. Mais Baptiste Beaulieu sait raconter cela avec des mots toujours justes et appropriés, sans jamais sonner faux. Aussi, j’ai eu l’envie de découvrir son talent à travers son premier roman fictif, afin de voir s’il saurait également me toucher par le biais d’une histoire romancée et totalement fictive.
Pour être franche, je n’ai pas été totalement convaincue. Mais cela ne veut pas dire que le livre ne m’a pas plu, loin de là. Je t’explique.
L’histoire en elle-même n’est pas vraiment incroyable, sans pour autant être très ordinaire ; on se doute très vite de l’intrigue, même si figurent quelques petites surprises à la fin. Mais cela reste mineure. L’histoire est pleine de bons sentiments, plein d’espoir, c’est une ode à la vie où se mêle également la tristesse… mais sans que je m’explique pourquoi, je n’ai pas réussi à faire preuve d’une grande d’empathie comme cela a pu être le cas pour d’autres romans ou brèves le concernant par exemple, encore moins pour ce pauvre Docteur.
J’ai eu du mal à me sentir « proche » du Docteur-qui-ne-savait-plus-soigner. Un peu comme si cela ne me touchait pas vraiment. J’ai souri à la lecture de ce roman, et parfois j’ai eu le cœur un peu gros pour les personnages, mais sans jamais en avoir les larmes aux yeux. Comme s’il manquait ce petit quelque chose pour me faire chavirer totalement (et pourtant, je suis une vraie fille, je pleure pour un rien !).
Est-ce le côté trop farfelu de l’histoire, le côté trop exubérant de Sarah, le côté peu probable de cette histoire ou encore la fin, trop attendue et convenue, qui m’ont laissé sur ma faim ? A bien y réfléchir, je pense que c’est surtout mon attente, suite aux nombreuses lectures de ses petites histoires, et à toutes les critiques positives parfois dithyrambiques sur ce premier roman, qui m’ont fait mettre, à mon insu, la barre très haute et la pression à ce livre (pauvre de lui il n’avait rien demandé). Alors forcément, cela me rend exigeante et difficile à satisfaire, et du coup c’est facile de critiquer.
Mais, je ne regrette pas pour autant cette lecture ; le livre se lit rapidement, facilement, et apporte un peu de douceur sur le quotidien. En le refermant, on se sent « bien« , on relativise un peu aussi, on a passé un bon moment, et on est satisfait du dénouement (ou tout du moins le suis-je, l’histoire n’aurait pu finir autrement à mon goût).
Je trouve malgré tout Baptiste Beaulieu meilleur dans ses écrits, quand il s’agit d’histoire peut être rédigées « à chaud » pour son blog ou sur sa page Facebook, où on sent une vraie authenticité de l’instant, du vécu, le sien, celui de ses confrères, ou de ses patients ; le tout, avec ses mots, qui font que Baptiste Beaulieu fait du Baptiste Beaulieu, et qu’il le fait bien. Je pense me procurer du coup « Alors voilà : les 1001 vies des Urgences » pour voir si cela confirme mon opinion, et aussi parce que je l’aime bien, cet Auteur-Médecin ;)
Quelques citations…
« Dans la vie, quand on vous tend une main, on la saisit sans se poser de question. »
« Ne craignez pas la tristesse, mon petit, elle est la trace éclatante que quelque chose de beau a existé! »
« A chaque instant, la biologie vous donne l’occasion de devenir, au sens propre du terme, quelqu’un de nouveau. »
« Il vous reste tant de choses nouvelles à goûter, tant de voeux à faire, de levers de soleil à contempler. Détachez-vous du passé, trouvez la force de détruire ce que vous êtes pour devenir un homme nouveau. Je ne dis pas sans amours ni souvenirs, puisqu’elle sera constamment avec vous. Je dis sans entraves, neuf. Pour reconstruire, il faut détruire…«
Si tu souhaites te procurer « Alors vous ne serez plus jamais triste», tu peux le trouver :
-> sur le site Place des Librairies ici
☆ Bonne lecture ☆
Zelle
2 commentaires sur “[Lecture] Alors vous ne serez plus jamais triste, de Baptiste Beaulieu”